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©Panorama Point Sublime 1
Des espacesMondialement reconnus

Patrimoine mondial de l’Unesco

Unesco Causses Cevennes Meyrueis 1Unesco Causses Cevennes Meyrueis 1
©Unesco Causses Cevennes Meyrueis 1

Depuis 2011 le territoire des Causses et Cévennes est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco en tant que paysage culturel de l’agro-pastoralisme méditerranéen.

Le site classé s’étend sur 3 000 km² du sud du Massif central aux portes de la Méditerranée. Il est réparti entre les départements du Gard, de la Lozère, de l’Hérault et de l’Aveyron. Néanmoins, il ne couvre pas tous les Causses, ni toutes les Cévennes.

Paysage de montagne traversé par de nombreuses vallées, il est représentatif de la relation existant entre les systèmes agropastoraux et leur environnement physique.

Les paysages

Les Causses et les Cévennes présentent une grande diversité de milieux naturels sur un espace restreint.
Ce phénomène, dit de « compression écologique », s’explique par les caractéristiques physiques du territoire : différences d’altitude (passage de la cote 200 à la cote 1700 en moins de 40 kilomètres en venant de la plaine languedocienne), différence de nature des sols (schiste, granite, calcaire, eux-mêmes sculptés par une érosion intense qui multiplie les niches écologiques), contrastes de zones climatiques (méditerranéenne, océanique, continentale) ainsi que de versants (ubacs, adrets), particulièrement sensibles dans les vallées cévenoles.

Il en résulte une diversité et une richesse sur le plan des milieux, de la faune et de la flore attestées par les nombreuses protections du patrimoine naturel qui couvrent le territoire. Ainsi environ, 2 200 espèces florales ont été répertoriées dans la réserve de biosphère des Cévennes, soit 40 % de la flore française sur seulement 0,5 % de la surface du territoire national.

Cette diversité et cette richesse sont amplifiées par l’empreinte agropastorale sur la totalité du périmètre du site et surtout par l’ouverture de l’espace qui en résulte :

  • grandes superficies de pelouses à caractère steppique sur les plateaux karstiques des Causses, les plus importantes d’Europe, présentant une flore et une faune originales ; avec ponctuellement une mise en culture des dolines ;
  • pelouses d’altitude, landes, tourbières et zones humides sur les dômes granitiques des hautes Cévennes ;
  • effets de lisières nés de l’interpénétration des espaces boisés et des espaces ouverts, si importants pour la biodiversité.

Deux territoires

à l’histoire entremêlée

Sur les Causses, avec la présence de l’homme et des troupeaux, au fil des siècles, se sont succédées les périodes de déboisements et de boisements.
Ces grandes transformations, liées aux variations de l’activité humaine, ont transformé successivement l’image de ce territoire.
Le couvert forestier fut exploité dès la Préhistoire pour ouvrir des espaces à l’élevage, puis à la période romaine d’une part afin de produire la poix à partir de la résine du pin et, d’autre part, afin de fournir en bois les fours nécessaires à la production des vases sigillés diffusés dans l’ensemble de l’empire.
Le couvert forestier des Causses, principalement composé d’une vaste chênaie, fut encore défriché lors des aménagements ruraux mis en œuvre sous l’action volontaire des ordres monastiques, militaires et religieux aux XIIe et XIIIe siècles et qui atteint son apogée au XVIIIe siècle.

Dans les Cévennes, jusqu’alors pays de polyculture vivrière, le châtaignier se développa à partir des XIIe XIIIe siècles, devant la nécessité de rechercher une culture d’appoint tant les rendements des céréales étaient médiocres sur les sols siliceux.
L’extension de la châtaigneraie à l’époque moderne, qui fut en partie concurrencée au début du XVIIIe siècle par le mûrier lié à la sériciculture, transforma durablement le paysage rural en lui conférant une identité qui perdure aujourd’hui.

L’apogée :

La fin du XVIIIe siècle et la première partie du XIXe siècle furent une période de prospérité pour les Causses et les Cévennes.
La sériciculture se développait dans les vallées cévenoles, grâce à d’importantes plantations de mûriers, alors même que la châtaigneraie était restaurée et étendue.
Le paysage bâti s’enrichissait de nouvelles constructions : les magnaneries et les filatures. Les premières abritaient les élevages de vers à soie nourris avec les feuilles des mûriers. Dans les secondes, construites en fond de vallée, à proximité de l’eau, on produisait la soie destinée à la vente.
En basses Cévennes, l’exploitation du sous-sol apporta une activité supplémentaire.
Les mines de plomb argentifères de Vialas, et surtout le sillon houiller d’Alès-La-Grand’Combe, attiraient les hommes de la bordure orientale qui devinrent mineurs tout en restant paysans.

Les Causses connurent également une forte croissance économique et démographique : la population caussenarde doubla entre 1780 et 1810 pour atteindre son apogée avec une densité de 20 habitants au km².
Les techniques agricoles évoluèrent. Le démembrement des grands domaines religieux ou aristocratiques survenu lors de la Révolution française accrût l’essor économique des villages en même temps que les constructions se multipliaient et que la densité de population augmentait.
L’abolition des privilèges aristocratiques poussa les nouveaux propriétaires fonciers à la construction de moulins (à vent sur les causses et à eau dans les vallées), de plans d’eau, de canaux, de pigeonniers, relevant autrefois des droits seigneuriaux.
A partir de 1820, les cultures fourragères en prairies artificielles furent expérimentées et augmentèrent les rendements.
Le cheptel ovin se développa rapidement.
Pour le seul Larzac, le nombre de têtes passa de 50 000 à 250 000.
Ce grand mouvement se traduisit par la disparition progressive des petites exploitations incapables de résister à la concurrence que se livraient les producteurs, mais aussi par un épuisement d’une partie des ressources de ces terrains pauvres.

L’effondrement au XIXe siècle :

La richesse économique des vallées cévenoles, fondée sur l’élevage du ver à soie, déclina dans la seconde moitié du XIXe siècle lorsque la pébrine, maladie du ver à soie, décima les magnaneries.
La maladie de l’encre s’attaqua à la même époque aux châtaigniers.
Les précieuses ressources alimentaires qu’ils assuraient diminuèrent rapidement. Plus largement, la valeur de l’ensemble des produits agricoles se déprécia de l’ordre de 50 à 60 % de leur valeur ancienne.
Entre 1856 et 1914, la Cévenne lozérienne perdit 40 % de sa population qui émigra vers les grands centres urbains et les mines proches. Les pertes humaines survenues au cours du premier conflit mondial (1914-1918) accentuèrent la saignée démographique : 20 % des hommes et 25 % des femmes entre 20 et 40 ans quittèrent la région afin de trouver du travail dans les villes.

 

Dans les Causses, la dépression démographique coïncida avec l’effondrement des cours de la laine après 1815.
L’émigration, puis la saignée de la Première Guerre mondiale, diminuèrent de moitié la population caussenarde entre 1836 et 1936.
Les structures de l’activité agricole se modifièrent, par la concentration des exploitations, l’abandon ou le reboisement de quelques domaines (reboisement de l’Aigoual dans les années 1875) et l’extension des troupeaux transhumants du midi sur les Causses méridionaux.

Le pastoralisme connut donc une certaine forme de reflux, sans toutefois disparaître, comme la sériciculture, ni même connaître un retrait aussi marqué que la castanéiculture.

Parallèlement, la dégradation généralisée de la forêt lors de la période précédente, préoccupante surtout au regard des crues catastrophiques et de l’érosion des sols privés de leur manteau protecteur, motiva des reboisements massifs : politique de Restauration des Terrains de Montagne (RTM), conduite pendant plus d’un demi-siècle et complétée par les plantations, principalement de pins maritimes, destinées à répondre aux besoins du bassin industriel.

Aujourd’hui, le maintien par l’agro-pastoralisme des paysages ouverts et de la biodiversité qui les caractérisent est un enjeu important qui passe par le confortement de pratiques, de savoir-faire et de valorisation des produits typés et de qualité issus de ces activités, ce qui n’exclut pas la recherche de modernisation.

périmètre classé"zone cœur"

134 communes

Périmètre de protection«zone tampon»

97 communes

5 villes portes

Alès, Ganges, Lodève, Mende et Millau

 

N’hésitez pas à faire un tour à
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et découvrir tous les secrets de ce territoire exceptionnel :

23 ter, avenue Jean Monestier
48400 FLORAC.

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